Félin pour l'autre - Organisation de protection animale, chats, chats érrants, stérilation, castration et soins, dons, sauvetages, trappages, adoptions

ENKO ENKO

~ 18/07/2009 - 06/10/2009 ~

Nous nous sommes rencontrés un vendredi 18 septembre, tu étais dans le coma et quand je t’ai vu, je me suis juré de t’aider, car tu ne demandais que cela ! Tu ne voulais pas partir, tu luttais, même si ton corps était déjà gelé, près à partir… tu as dis « non » à ce qu’on voulait te voler. Et malgré le fait que tu étais « cliniquement » plus là demain, tu as su prouver le contraire car tu n’avais pas vécu ce que tu devais vivre…
Puis, je t’ai amené à la maison et notre histoire a commencée ! Mais tu n’étais pas comme les autres ! Tu étais né différent des autres : tu avais une malformation de la cage thoracique, ce qui a engendré une détresse respiratoire importante…
J’ai su donc que tu vivrais chez moi et que tu étais devenu mon 4eme chat, ta vie étant irrémédiablement réduite. Et pourtant :

Pour que tu ne meures pas
J'ai prié jour et nuit
Un Dieu que j'ignorais
Pour qu'il te garde en vie
Je priais à genoux
Pour qu'il te laisse à nous […]

Pour que tu restes en vie
J'aurais prié Bouddha...

Pour que tu ne meures pas
Je plongeais mon regard
Au plus profond du tien
Pour soigner ton chagrin
J'aurais voulu qu'on m'aide
A trouver le remède

J'aurais changé l'histoire
Pour effacer les jours
Qui déposaient du noir
Autour de ton amour
Pour en briser le cours

J'aurais voulu pouvoir
Voler à ton secours...

Pour que tu ne meures pas
J'ai chanté certains soirs
Tous les chants de l'espoir
Que j'écrivais pour toi

Et je montais si haut
Vers l'infiniment beau
Pour pouvoir rapporter
Un peu d'éternité
A t'offrir en cadeau

Quand je t'ouvrais mon cœur
En caressant ta peau
Comme on touche un trésor
Tu te battais si bien
On se sentait si forts

J'aurais cherché plus loin
Pour que tu vives encore...[…]

Pour que tu ne meures pas,
J'aurais donné ma vie.
(Pour que tu ne meures pas - Yves Duteil)


Tu allais mieux et tellement mieux qu’on en oubliait « ton handicap » ! Tu as vu tes frères et sœurs se faire adopter et tu avais compris que nous nous étions adoptés tous les deux ! Tu t’éclatais en jouant comme un petit fou, sachant toujours ou étaient les limites de ce handicap que tu maitrisais. Tu arrivais en ronronnant comme un petit coquin, me demandant des câlins, des caresses, des bisous à chaque fois que tu me voyais ! Tu t’endormais près de moi et lorsque je devais me lever, tu venais avec moi dans la salle de bain, me regardant faire…intéressé par la vie mais surtout par mes chaussons que tu adorais et dans lesquels tu m’attendais régulièrement ! Ainsi, tu m’as suivi partout, nous nous sommes faits confiance et nos liens se sont soudés !
Puis ton état s’est dégradé très vite...Tes crises étaient de plus en plus régulières, jusqu’à ce qu’elles deviennent permanentes. Je n’avais pas vu que tu avais grandit et que quelques semaine étaient déjà passées !!!Ta cage thoracique ne s’est pas développée et tes poumons n’auraient jamais pu supporter une quelconque anesthésie pour une éventuelle opération…Tu étais devenu trop déficient mais tu t’accrochais, tu contrôlais, tu voulais vivre jusqu’à ce qu’une crise te plonge dans un état comateux alors que nous partagions un moment rien qu’à nous. Tes yeux ne me parlaient plus, je pensais que tu allais partir, il était 23h00, le 05/10/09…mais ce n’était pas encore ton heure. Je t’ai mis dans le panier que tu préférais – ton petit cocon- et installé près de moi pour passer la nuit et nous avons vécu cette grosse crise, qui était le début de la fin, où tu étais inconscient. Je t’ai soufflé de partir maintenant, de ne plus contrôler, de te libérer et tu t’es « réveillé » d’un bond, comme pour me dire que toi tu n’avais pas baissé les bras, que tu avais continué de te battre. Et tu es endormi d’épuisement dans mes bras, à mon tour j’ai rejoints mon sommeil et nous avons partagé notre dernière nuit ! Au matin, tu étais là en train de me regarder, comme pour me dire « bon ok je suis fatigué mais je suis là » et tu es parti mangé et tu es parti boire puis te recouché immédiatement… ce matin là, tu n’étais pas dans ma salle de bain sur mes chaussons à jouer avec mes orteils…
Tu as passé la journée avec ton « papounet » qui était là et qui a bien vu que tu ne pouvais pas fuir ton destin, car « La mort » t’avait choisi et c’était ton jour. Elle a attendu que je revienne pour me faire comprendre que je devais t’aider à partir… Et je t’ai emmené chez le vétérinaire, dans ton panier préféré pour voir si tu n’avais pas une carence qui te mettait dans cet état. Mais tu étais de plus en plus mal et les résultats sont revenus, rien de plus normaux !!! Le manque d’oxygénation t’avait déjà atteint neurologiquement et tu es « retombé » dans un état semi- comateux, pour ne plus jamais te réveiller, car je ne t’ai pas laissé le choix cette fois. Nous t’avons donc anesthésié de manière à ce que tu t’endormes doucement et je n’oublierai jamais ce dernier câlin que nous avons partagé joue contre joue jusqu’à ce que ta respiration ralentisse …petit à petit… pour finalement s’arrêter sans même avoir besoin de ce poison. Tu n’as pas pu survivre à l’anesthésie, comme l’avaient dit les vétérinaires. Tu t’es donc endormi près de moi, comme tu aimais, mais cette fois pour l’éternité…
Je savais que tu étais condamné et j’ai voulu t’offrir ces moments de bonheur que tu as recherché et mérité, tant que ton état le permettait. Je savais que ta malformation te serait fatale, mais je ne pensais pas que tu me quitterais si vite, trop vite, pas maintenant, pas alors que tu allais mieux…pas alors que tu voulais vivre !!!
Adieu mon « Koko », mon petit moteur à ronron, ma petite crevette. Je ne t’oublierais JAMAIS donc jamais tu ne me quitteras, même si je m’ennuie de toi maintenant !!! L’absence, le manque, l’injustice m’envahissent car tu étais mon petit doudou, mon 4eme chat, tu avais trouvé ta famille et déjà tu as dû partir… Je sais que « pleurer » ne te ramènera pas à moi, mais je ne peux rien faire d’autre que cela car ce lien entre nous était tellement fort …
Enfin, je sais que tu m’as entendu quand je t’ai dis de suivre mon « pepère Astère », le chat qui m’a fait découvrir l’espèce féline, et qu’Astère serait entouré de tous ce qui malheureusement son présents sur cette page « hommage » Ils doivent exister à travers nous : « La fin n’est jamais que le commencement d’un nouveau départ »
Je sais que tu es bien maintenant, car tu n’es plus prisonnier de ton corps !!!! Eclate toi bonhomme, un jour on se reverra et cette fois on pourra profiter !!!! Tu me manque tant !!!J’ai laissé ton panier au même endroit et souvent je le regarde en espérant que tout ca n’était qu’un horrible cauchemar, mais non, tu n’es plus là…le vide est le même !!!
Le 18/07/09 un ange est né… Enko… il n’avait rien demandé et est reparti le 06/10/09 vers un nouveau voyage !!!Je t’aime fort mon bonhomme !!!!
Ta mamounette Sarah

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